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4 décembre 2015 par Martine Leclercq

La perle naturelle de Bahreïn

Considéré autrefois comme le jardin d’Eden, BAHREÏN est une oasis riche d’un passé divers. L’archipel est constitué de 33 îles, situé près de la côte orientale de Golfe Persique, coincé entre la presqu’île de Qatar et de la côte d’Arabie.

BAHREÏN signifie 2 mers car dans ses eaux salées jaillissent de nombreuses sources d’eau-douce. De cette fusion nait l’éclat exceptionnel de ces perles mythiques, les plus belles perles naturelles du monde dont on disait qu’elles irradiaient une énergie positive.

Jadis, ils existaient de nombreux bancs d’huitres perlières. Les pêcheurs munis seulement d’une pince à nez en bois descendaient en apnée en quête des huitres. Cette pêche était dangereuse car les plongeurs avaient fréquemment des accidents de décompression ou se blessaient tant les coraux et oursins étaient nombreux. La saison durait de 4 à 6 mois, souvent d’avril à septembre. Le soleil brillait fort, en août la température pouvait monter à plus de 50°C. L’équipage pouvait rester des semaines en mer dans ces boutres et ne rien trouver pendant de nombreux jours puis en une seule journée découvrait un trésor inestimable. L’ouverture des huitres se faisait sur le bateau, une fois les perles extraites, les coquilles étaient rejetées en mer et servaient de calcium aux futurs naissains. Les plus belles perles étaient gardées précieusement dans un carré de tissus rouge puis étaient vendues aux enchères.

La plus ancienne perle connue a été découverte dans les fouilles d’OUMM AL QAÏWAÏN aux émirats Arabes Unis. Les datations au carbone 14 datent le niveau de 5500 environ avant J.-C. L’activité perlière était très florissante et les familles exerçaient de génération en génération. Cette pêche était une part importante de l’économie du Golfe avant l’arrivée de l’or noir. Ainsi, le destin de Bahreïn changea à jamais, les anciens pêcheurs se tournèrent vers l’essor du pétrole, Manama, la capitale se modernisa à un rythme effréné, des tours gigantesques et ultramodernes ont pris place là où dans le temps passé régnait le jardin d’Eden.

Depuis quelques années la pêche reprend timidement, BAHREÏN a interdit l’importation de perles de culture et depuis juillet 2012, LA ROUTE DE LA PERLE DE BAHREÏN est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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